13 Art Fair, nouvelle foire d’art urbain
13 Art Fair Preview Vernissage Ouverture au public Tarif unique : 10 € Les Docks – Cité de la Mode et du Design 01 76 77 25 30 M° Gare d’Austerlitz |
Du 13 au 15 octobre 2017 L’affaire est entendue, le XIIIe arrondissement parisien est LE quartier de l’art urbain, avec des projets comme Street Art 13 (véritable musée à ciel ouvert), la Tour Paris 13 et les nombreuses galeries. Il ne lui manquait plus qu’une foire… Elle s’appelle 13 Art Fair. Elphège Frémy, collectionneur et co-organisateur, nous la présente.
Le concept de la foire et le nombre restreint de galeries ne sont pas liés. Nous avons déterminé une ligne sur la culture urbaine qui inclut le street art, mais aussi les subcultures telles que le lowbrow, le pop surréalisme. Nous étions aussi désireux de présenter des artistes parfois peu connus ou peu montrés à Paris. C’est la première édition de 13 Art Fair et il est normal que certaines galeries attendent de voir comment se déroulera la foire avant de s’engager. Par ailleurs, elles doivent aussi gérer leur propre calendrier, ce qui n’est pas toujours évident. Nous serons sans aucun doute plus nombreux l’an prochain. Est-ce que le nouveau spot de galeries dans le XIIIe arrondissement est devenu un vrai point de rendez-vous, créant une émulation auprès des collectionneurs ? Il est vrai que le XIIIe est devenu en quelques années l’épicentre de l’art urbain à Paris. On se souvient que Mehdi Ben Cheikh (co-organisateur de la foire) avait réalisé ce projet fou et éphémère de la Tour 13. Depuis, il a lancé Street Art 13. Il s’agit d’un parcours à la découverte des fresques qu’il a fait (et continue de faire) réaliser par les plus grands artistes dans les rues du XIIIe, mais surtout sur toute la longueur du boulevard Vincent Auriol. À ce propos, des tours sont organisés pendant la foire pour ceux qui souhaitent (re)découvrir ces magnifiques murs (Shepard Fairey, Invader, D*Face, Pantonio, Inti, Connor Harrington et plein d’autres encore). Il était donc évident pour nous d’installer la foire dans cet arrondissement emblématique. Je rappelle d’ailleurs que le maire, Jérôme Coumet, est lui aussi un passionné d’art urbain et apporte son soutien à de nombreux projets, dont le nôtre dont il est le parrain.
Parmi les galeries sélectionnées, quel lien entre la galerie Da-End, Hey! Modern Art & Pop Culture et la galerie Itinerrance ? Comme je l’ai dit précédemment, 13 Art Fair ne souhaitait pas se cantonner uniquement au “street art” mais élargir sa ligne aux sous-cultures adjacentes. Hey! défend “l’outsider art”, Da-End travaille avec des artistes qui eux aussi s’engagent sur des chemins de traverse et quant à Itinerrance, il convient de se pencher sur le travail de ses artistes pour comprendre que les thématiques se rejoignent. Ce n’est pas par hasard que l’on retrouvera sur le stand “Vanités” des œuvres d’Inti ou BomK aux côtés des sublimes photos de Satoshi Saïkusa. Quels sont les temps forts de la foire ? Nous avons invité l’artiste Nebay afin qu’il apporte sa touche à la scénographie. Il a fait un travail remarquable qui sera sans doute très apprécié du public. Quelle définition peut-on donner aujourd’hui à l’art urbain ? Quelle vaste question ! Il n’existe sans doute pas une réponse mais plutôt 1000. Les courants qui y sont représentés sont nombreux et très variés. Imposez une définition, quelle qu’elle soit, et vous aurez une levée de boucliers pour dire que vous n’y comprenez rien. En revanche, pour moi, il y a un point commun entre les disciplines qui constituent ce mouvement dans l’art urbain : c’est le renforcement du lien social. Regardez combien de rencontres et de liens se tissent grâce à l’art urbain, c’est pour moi un magnifique exemple de partage. Quels sont vos récents coups de cœur ? J’ai beaucoup d’amis parmi les artistes représentés. Je collectionne une partie d’entre eux et ne souhaite pas créer d’incident diplomatique 😉 Mais mon coup de cœur va aussi aux institutions qui nous accompagnent pour cette première édition, le SAMA, la collection Agnès B. ainsi que Hey!. Propos recueillis par Stéphanie Pioda [Crédits Photo 1 : PURE EVIL – Takashi Murakami, 76×76 cm 2017 © Pure Evil / Photo 2 : portrait d’Elphège Frémy, photographe Olivier VINOT / Photo 3 : SWOON, Sonia, gravure originale sur mylar réhaussée et découpée à la main, 2016, 210×185 cm. Courtesy Galerie L.J. / Photo 4 : KAN, Love To Protest, 2017, marqueur Grog sur toile, 146×97 cm. Courtesy Art in the Game / Photo 5 : STOHEAD, Peace Sells, 2016, 70×70 cm. Courtesy Speerstra Gallery] |
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